Battle #89 Jacques Brel vs Starflam
posté le 7 septembre par Micha
Dans la catégorie« Adieu, Plat Pays… »
A ma gauche | A ma droite |
Jacques Brel avec « Le plat pays » |
Starflam avec « Ce plat pays » |
1962. "Le plat pays qui est le mien". Jacques Brel sort le titre "Mijn vlakke land". Dans les deux langues. Il y décrit sa Flandre occidentale natale, et Ernst van Altena l'aide à traduire les paroles. Ce sera immédiatement un franc succès, des deux côtés de la frontière linguistique. Pouvait-il se douter que 36 ans plus tard, des ex-malfrats-linguistiques allaient en écrire une reprise fondamentalement différente ? |
1998. "Comme le refrain d'une chanson de Brel, pour te parler du bordel…" Starflam vient de sortir son premier album, "La Sonora". De Liège à Anvers, ils électrisent les foules. Uniquement en français, mais il est intéressant de noter qu'ils ont un large public en Flandre. Si les paroles et le rythme peuvent paraître assez rudes au premier abord, on doit tout de même leur reconnaître une certaine dose de lucidité qui est plus que jamais d'actualité. |
Jacques Brel sur MySpace | Starflam sur MySpace |
L’instigateur…
8 septembre 2010 à 13:42
voici les paroles de la chanson Ce plat pays :
J’ouvre ce nouveau débat comme j’ouvrirais mon 3ème oeil
sur un royaume froid, pourri par l’argent et l’orgueil
Deuil du pays plat qui est le mien, qui lentement agonise
d’un trop plein de haine et de convoitise
Vise comment le climat s’est aggravé ces dernières années
Les élans séparatistes sont à la une plus que jamais
un mur tombe et dans l’ombre, c’est un autre que l’on bâtit
Et c’est toujours le peuple qui en patit
La Belgique est mise en hypothèque comme au monopoly
quant au vox-populi, il y a longtemps qu’il est aboli
Comment peut-on espérer l’unité d’un pays
Quand celui-ci ne doit qu’à sa dette le fait de sa survie
qu’il est affublé d’un systême adminsitratif débile
qu’une guerre des polices notoire, le rend encore plus fébrile
que des politiciens véreux agissent en toute impunité
sans etre inquiétés, sous le couvert de l’immunité ?
Une démocratie à deux vitesses quand le droit de vote
devient un devoir
C’est là que le bât blesse quand on accueille les étudiants
à coups de matraque dans la rue
J’étais pas là mais la scène je l’ai déjà connue
Et tous ces petits riens, ces petites étincelles
contribuent à activer le feu et de plus belle
Des factions s’organisent dans les souterrains
Alors qu’agonise ce plat pays qui est le mien
Ce plat pays qui est le mien qui lentement agonise
agonise, agonise
Ce plat pays qui est le mien qui lentement agonise
D’un trop plein de haine et de convoitise
Ah comment ne pas rire quand je repense aux meetings aériens
Auxquels j’assistais quand j’étais gamin
Le dispositif armé y était étalé
Défilait dans le ciel à l’époque, une certaine fierté
Mais à quel prix ? L’histoire plus tard nous l’apprit
contrat juteux sur fond de financement de parti
Le bruit des pales des hélicoptères Agusta
couvre le bruit des balles du tir meurtrier qu’on ajusta
Refroidi pour un dossier brulant
ou un quelconque règlement, mais le saura-t-on vraiment ?
Pendant ce temps, une délégation belge au Proche-Orient
parle de cohabition se vante d’être un exemple vivant
parlons-en, du climat nord/sud qui menace
une démocratie déjà fragilisée par une classe politique
au centre de trop nombreuses polémiques et critiques
de l’opinion publique, qui veut du changement
que des têtes tombent pour vice d’ingérence
réclame dans l’amalgame des coupables et de la transparence
mais sous l’apparence de fastueuses investigations
chacun se renvoie la balle et tente de sauver sa situation
Après ça, on s’étonne que la jeunesse ne se reconnaisse pas
dans l’Etat qui l’autorise à marcher pour de la ganja
mais déploie avec stupeur les stups aux abords des manifs
colle au violon pour une nuit les fumeurs de spliffs
Administratif jusqu’au-boutisme à son paroxysme
bon baisers du plat pays qui est le mien
Mon patriotisme bat de l’aile, putain
La démocra-chie à peine deux siècles d’existence et quel gâchis
Comme le refrain d’une chanson de Brel
pour te parler du bordel
royaume de Belgique, pays de beaufs
Tu pars en couille comme un plat de nouilles
jugé à la sauvette par une justice qui s’embrouille
Pendant que la pluie te mouille de septembre à août
La grisaille jamais ne s’arrête, même le climat est dans le coup
Dans ce plat pays qui n’est vraiment pas le mien
Il fait un temps à dormir debut, un temps de chien
Le quart de nègre crache son venin
signe un featuring pour le prince-évèque
Wouh wouh! Comme une alarme dans la tête
so check les signes d’une défaite annoncée
A vouloir maintenir l’unité d’un pays grâce aux valeurs du passé
Dépassées, usurpées, le roi, la loi, la liberté
Mais ma contrée n’est qu’une chienne
qu’une pute sur l’échiquier du monde
Tant les nations se disputent le trophée de l’immonde
8 septembre 2010 à 13:44
et super cette battle !
voici les paroles de la chanson de Brel :
Avec la mer du Nord pour dernier terrain vague
Et des vagues de dunes pour arrêter les vagues
Et de vagues rochers que les marées dépassent
Et qui ont à jamais le cœur à marée basse
Avec infiniment de brumes à venir
Avec le vent de l’est écoutez-le tenir
Le plat pays qui est le mien
Avec des cathédrales pour uniques montagnes
Et de noirs clochers comme mâts de cocagne
Où des diables en pierre décrochent les nuages
Avec le fil des jours pour unique voyage
Et des chemins de pluie pour unique bonsoir
Avec le vent d’ouest écoutez-le vouloir
Le plat pays qui est le mien
Avec un ciel si bas qu’un canal s’est perdu
Avec un ciel si bas qu’il fait l’humilité
Avec un ciel si gris qu’un canal s’est pendu
Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner
Avec le vent du nord qui vient s’écarteler
Avec le vent du nord écoutez-le craquer
Le plat pays qui est le mien
Avec de l’Italie qui descendrait l’Escaut
Avec Frida la Blonde quand elle devient Margot
Quand les fils de novembre nous reviennent en mai
Quand la plaine est fumante et tremble sous juillet
Quand le vent est au rire quand le vent est au blé
Quand le vent est au sud écoutez-le chanter
Le plat pays qui est le mien
8 septembre 2010 à 13:46
Goeienammidag !
hieronder vindt u de tekst van Jacques Brel :
MIJN VLAKKE LAND
Wanneer de Noordzee koppig breekt aan hoge duinen
en witte vlokken schuim uiteenslaan op de kruinen,
wanneer de norse vloed beukt aan het zwart basalt
en over dijk en duin de grijze nevel valt
wanneer bij eb het strand woest is als een woestijn
en natte westenwinden gieren van venijn,
dan vecht mijn land…Mijn vlakke land…
Wanneer de regen daalt op straten, pleinen, perken,
op dak en torenspits van hemelhoge kerken,
die in dit vlakke land de enige bergen zijn,
wanneer onder de wolken mensen dwergen zijn,
wanneer de dagen gaan in domme regelmaat
en bolle oostenwind het land nog vlakker slaat,
dan wacht mijn land…Mijn vlakke land…
Wanneer de lage lucht vlak over het water scheert,
wanneer de lage lucht ons nederigheid leert,
wanneer de lage lucht er grijs als leisteen is,
wanneer de lage lucht er vaal als keileem is,
wanneer de noordewind de vlakte vierendeelt,
wanneer de noordewind er onze adem steelt,
dan kraakt mijn land…Mijn vlakke land…
Wanneer de Schelde blinkt in zuidelijke zon
en elke Vlaamse vrouw flaneert in zonjapon
wanneer de eerste spin z’n lente-webben weeft
of dampende het veld in juli zonlicht heeft,
wanneer de zuidenwind er schatert door het graan
wanneer de zuidenwind er jubelt langs de baan,
dan juicht mijn land…Mijn vlakke land.
26 novembre 2010 à 3:20
Je le savais!