Battle #61 Richard Walters vs Lucky Elephant
posté le 22 septembre par Mmarsupilami
Dans la catégorie« Franco-britannique »
A ma gauche | A ma droite |
Richard Walters avec « Brittle Bones » |
Lucky Elephant avec « Edgar » |
Ce gars a, paraît-il, de la bouteille, comme musicien de l’Oxford Connection ayant participé à quelques groupes de la cité universitaire durant les dix dernières années. Sauf manque de respect pour les groupes en question, Missing Pieces, Polysoul and Theremin (où il aurait cotoyé des membres de Supergrass et Cranberries, sans jamais toucher le gros lot), Richard Walters a bien fait de se lancer dans le travail solo. Sa voix de falsetto fait merveille. Il la valorise sans excès mais avec perfection technique. De plus, pour ajouter à la conviction, ses compositions sont remarquables et les arrangements sont sobres, parcimonieux, mais ô combien judicieux . Il manie avec brio la concision, les dix morceaux de son premier album à paraître fin du mois totalisant à peine plus d’une demi heure. De nombreuses chansons circulent déjà, dont Brittle Bones. S’il fallait le classifier, on le mettrait volontiers dans une équation sans inconnue avec Jeff Buckley, Elliott Smith et Turin Brakes. Ah, oui franco-britannique parce que, depuis peu, suivant une amie américaine, il a aménagé à Paris. | Registre différent, ici. Lucky Elephant est un vrai groupe, découvert par Rob Da Bank, le célèbre animateur de la BBC. En Grande-Bretagne, c’est le genre de chose qui aide, mais qui n’a pas changé le fait que, par ici, leur premier album, sorti en juillet, est resté assez confidentiel. Pourtant cet album, Starsign Trampoline, plus on l’écoute, plus il colle aux oreilles. Une belle voix, du melodica, de l'harmonium, du drum simple. Quasiment aucun effet, des arrangements discrets et bien en place, un charme désuet de singer-songwriter, du pas élitiste pour un sou. Le titre Edgar est assez évocateur de cette légèreté qui conviendra peut-être encore à l’automne naissant, après avoir bercé les longues siestes d’été. Ah, oui franco-britannique, parce que c’est un groupe de quatre membres, trois musiciens de l’Ile de Wight et un chanteur francophone et français qui laisse d’ailleurs tomber quelques phrases dans la langue de Molière au détour du morceau Red Ties Versus the Bees. |
Richard Walters sur MySpace | Lucky Elephant sur MySpace |
L’instigateur…
22 septembre 2009 à 23:41
Deux chouettes chansons. Deux chouettes découvertes. Mon vote va à droite pour retarder un peu encore l’automne. Cette chanson et la joie qui s’en dégage me convient parfaitement pour prolonger encore un peu l’été.
Merci dis, bel animal à la queue démesurée!
23 septembre 2009 à 10:39
Roy, t’as pas oublié de cliquer?
Je lis que tu votes à droite et c’est 2-0.
C’est pas un match Ségolène-Martine.
😉
23 septembre 2009 à 11:43
En effet, petite magouille dans les votes avec Roy. Il vote à droite mais ça va à gauche… ou alors c’est non-comptabilisé. C’est donc toujours comme ça dans les suffrages, L2F n’est pas épargné!
Mais je répare ça, je prends les dires de Roy et pour les mêmes raisons que lui, je vote à droite. Elle est entrainante et plutot bien foutue.
Deux jolies découvertes en tout cas Marsup!
(2-1)
24 septembre 2009 à 18:23
Fort sympathique cet éléphant. Un morceau qui me rappelle un peu le Golden Brown des Stranglers, ce qui est plutôt une belle référence. Quant à Walters, des chanteurs déprimants comme ça on en ramasse à la pelle ces temps-ci 😉 Mon vote à Edgar.
24 septembre 2009 à 20:22
Je me suis un peu laisser emporter sur ce coup.
J’avais laissé un commentaire sans même voter. entre temps c’est 3-4.
Puis 3-5 avec moi.
La balance penche du bon côté!
24 septembre 2009 à 20:23
Je me suis également laissé (!) emporter pour l’orthographe…
2 octobre 2009 à 16:43
Je viens d’acheter l’album de Richard Walters. Je dois dire que son côté pleurnichard m’avait d’abord rebuté mais toute résistance s’est au final révélée inutile : on ne peut que succomber à tant de fragilité aérienne, et tous les efforts de l’éléphant veinard pour nous remonter le moral le laissent bel et bien dans les chaussettes. Je vais me finir sur un petit Antony & the Johnsons avant de mettre fin à mes jours. À la prochaine !
3 octobre 2009 à 13:06
J’étais un peu étonné de la tournure que prenait ce combat. Je ne m’attendais pas à ce que le bien gentil éléphant prenne la tête! Puis, là, en lisant Laurent, je comprends. Un morceau, ça fait pleurnichard. Ou « déprimant » qui se ramasse à la pelle, comme dit Manu. C’est la règle du jeu. c’est un morceau contre un morceau!
🙂
Mais, donc, je me permets de rompre une lance pour l’album de Walters. Car si l’album de Lucky Elephant est à l’image du morceau proposé ici, celui de Walters, c’est comme dit Laurent, de la fragilité aérienne.
Allez, bon week-end.
Fait froid ici…
3 octobre 2009 à 15:43
J’ajoute que c’est grâce à un post de Mmarsupilami (sur sa playlist de septembre) et un lien vers son blog que je me suis intéressé au bonhomme. D’abord peu convaincu, je me suis laissé avoir à coups d’écoutes successives, et c’est bien la qualité de tout l’album de Walters que je sanctionne/sanctifie ici…