Pour Shearwater, son leader Jonathan Meiburg ayant annoncé son départ d’Okkervil River cette année, c’est une nouvelle ère qui s’annonce. Et ça promet ! Les texans réussissent avec Rook non seulement le meilleur album de leur carrière, mais aussi le meilleur album de l’année (pour l’instant). Avec une facilité assez déconcertante, le groupe alterne morceaux courts et racés (comme ce Rooks proposé ici) où la guitare électrique prend le pouvoir et titres plus longs où la guitare s’efface au profit du piano ou des cordes, et où la voix sublime de Jonathan prend toute son ampleur, haute, fragile, flottant littéralement au-dessus de la mêlée.

En concert le 7 novembre au Botanique à Bruxelles.

C’est à un lecteur, Olivier S., que je dois la formule de « Panda Bear tropical » pour décrire Alleganza, l’album d’El Guincho. Pour ceux que cette référence laisse sur le bord de la route, on parlera d’une musique composite, bâtie sur des boucles par un Barcelonais. Dans la grande mouvance du folk tordu, il incorpore à ce mélange très typique de notre temps des composantes africaines ou caribéennes. Le résultat est une mélopée forcément déroutante, à la pulsation indéfinie mais bien présente. C’est donc le pendant européen des expérimentations d’Animal Collective (dont fait partie Panda Bear) ou autres High Places. C’est coloré, pas trop dansant par sa constitution étrange, mais colle un sourire incrédule.

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Vanilla strawberry knickbocker glory. Tout comme leurs adversaires de Why?, tout au long de leurs morceaux, ils manient aussi l’ironie. Eux, ce sont le deux gars de Fujiya & Miyagi et comme leur nom ne l’indique pas, ils sont anglais. Ils en sont à leur deuxième album et ils risquent bien, avec le tout récent Lightbulbs, de décoller, tout simplement. Pourtant, ici non plus, pas d’envolée lyrique, l’exercice consiste à débiter de manière constante (voire monotone), sur fond de sonorités electro-rock, des paroles imprégnées d’une bonne dose d’humour (et il en faut pour consacrer un morceau à leur dessert favori). Hypnotiques et envoutants, les deux albums de Fujiya & Miyagi, même s’ils restent relativement semblables, valent le détour. Un groupe qui, comme Why ?, devrait pouvoir plaire autant aux amateurs de rock qu’aux amateurs de hip-hop.

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Lui il s’appelle Rémi mais il est plus connu sous le nom d’Orouni. Comme MiLK il est parisien, les deux garçons se retrouvent d’ailleurs souvent sur scène. Après un premier album folk également plutôt minimaliste il y a deux ans, Orouni passe la vitesse supérieure cette année avec ce deuxième disque et vous dévoile tous ses charmes pop avec chœurs féminins, violoncelle ou encore ambiance tropicale au programme. Outre la confirmation des espoirs aperçus en lui, on voit surtout ici que la scène indé française a un bel avenir devant elle!

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