Dans la catégorie« Gaston, y’a la téléphon qui son. »
A ma gauche
A ma droite
The Notwist
avec « PicK Up The Phone »
Plastic Operator
avec « Special Case »
Hé oui, Nino Ferrer n’a pas le monopole du téléphone qui sonne ! Plus de trente ans plus tard, deux groupes Electro Pop que j’affectionne particulièrement reprennent et remettent au goût du jour cette thématique. A ma gauche, The Notwist, des prodiges allemands qui étrangement n’ont pas encore été évoqué sur Listen2Fight. Dans leur grande et (plus ou moins) belle discographie étalée sur 20 ans d’existence, leur meilleur album est sans doute Neon Golden paru en 2002. C’est sur celui-ci qu’on retrouve le déchirant « Pick Up The Phone ». L’histoire d’une séparation, d’erreurs du passé, qu’un simple coup de fil pourrait réparer ; et pourtant, rien n’y fait. C’est de toute beauté et c’est magnifiquement mis en image sur ce clip vidéo.
Dans l’ombre de The Notwist, il existe une multitude de petits groupes, largement moins connus, mêlant avec tout autant de talent les beats électro et la musique pop. Plastic Operator en fait partie. Il y a quelques années, je me rappelle avoir lu un papier élogieux au sujet de cet intriguant duo belgo-américain. Quelle fut ma surprise de tomber il y a quelques jours, chez un petit disquaire bruxellois, sur la pochette de cet album qui m’avait tant marqué par le passé mais qui m’avait toujours échappé. Le résultat est un album totalement emballant. Ce « Special Case » et ses Pick Up the Phone robotiques n’est pas le meilleur morceau de la galette. Cependant, il s’insère parfaitement dans la catégorie du jour et j’espère qu’il vous donnera l’envie d’approfondir cette découverte !
Dans la catégorie« Le temps des bilans [Part Three – Injustices] »
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listenlisten avec « Safe Home, Safe Home In Port! »
Ah Holly Fam’ly avec « All Unfolding »
Fatalement, si on te demande de faire des battles rétrospectives et que tu veux respecter l’esprit de la maison (pas de bataille entre U2 et Simple Minds ici !), faut intituler la rubrique « Injustices ». Normal, puisque le morceau doit cumuler le fait d’être inconnu et d’être jugé extraordinaire par l’auteur de la battle.
listenlisten répond à cette définition avec l’album Hymns from Rhodesia resté totalement confidentiel. Cette musique sent bon la poussière du désert et le délire du grand Ouest américain. Tous ceux dont l'arcade se relève quand sont évoquées les grandes oeuvres du gothic country et du mystique americana doivent tendre les oreilles.
Pour la petite histoire, le chanteur de listenlisten a découvert un recueil de chansons d'église du dix neuvième siècle et les a adaptées. Ca donne cet enchaînement totalement improbable de musique follement habitée par le soleil fou.
Qui l'eût cru, ils sont texans, de Houston ! Un album à écouter intégralement…
Par souci de conserver une certaine cohérence dans le challenge, on poursuivra donc sur le thème de ces braves jeunes gens qui, au milieu de nulle part aux Etats-Unis, font de la musique à décrocher la lune.
Ici, ils sont six, garçons et fille, de Portland.
Ils ont quelque chose des Bowerbirds pour les harmonies vocales, quelque chose de Sufjan Stevens (époque pré-autoroutes et génie civil) pour l'inventivité, de Beirut pour les strates d'instruments (sont pas six pour rien), de Lambchop pour le côté plombé de soleil lancinant, de listenlisten (de qui ?) pour la démarche avant-folk foutraque et, espérons-le à terme, de Horse Feathers pour la contribution à la rénovation du folk-country.
Eux adorent la description qui les caractérise de « Leonard Cohen with a band of clowns ».
Au même titre que listenlisten, ils devraient figurer au parangon des artistes injustement méconnus de l'exercice 2009. Surtout qu’une fois de plus, c’est tout l’album, Reservoir, qui vaut le détour.
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Staff Benda Bilili avec « Polio »
The Very Best avec « Kamphopo »
Il est parfois bon de se rappeler que la musique que nous écoutons ici n'est jamais qu'un infime pourcentage de ce qui se joue sur la planète. Ailleurs, d'autres instruments, d'autres danses et – on l'oublie souvent – d'autres notes, au delà de notre échelle chromatique. Parfois je me dis que la sphère électro-rock est bien peu de chose. Bien sur il existe des passerelles entre ces genres, des Vampire Weekend, des Amadou et Mariam, des Manu Chao, des Yannick Noah… Mais avec Staff Benda Bilili et son Très Très Fort, on touche un autre monde. On perd quelques un de nos repères : la langue et les sonorités changent, l'émotion et la classe restent.
Et si un groupe – osons le terme – authentique comme Staff Benda Bilili rencontre un certain succès au Nord, la démarche de The Very Best est encore plus surprenante (quoique probablement tout aussi viable, commercialement parlant…) : le MC malawite Esau Mwamwaya et ses potes de DJ de Radioclit reprennent des succès indie occidentaux (Architecture In Helsinki ici, MIA et Santigold sur d'autres plages) version dancefloor… Et curieusement, on a l'impression que ces morceaux (re-)prennent la forme brute et dansante qu'ils avaient à l'origine, comme s'ils avaient toujours été chanté en Chichewa. La boucle est bouclée.
Dans la catégorie« Le temps des bilans [Part Two] »
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Edward Sharpe & The Magnetic Zeros
avec « Home »
Portugal. The Man
avec « People Say »
Bon, et puis même si musicalement cette année 2009 ne sera pas mémorable, on se doit quand même de fêter la fin de celle-ci. On va donc laisser de côté les ballades pop/folk déprimantes… tout comme les mauvais remix électro. On va se rendre de l’autre côté de l’Atlantique pour voir ce que les meilleurs groupes indé américains avaient à nous proposer cette année. Et ça commence très fort avec « Home », un hymne composé et interprété par les hippies de Edward Sharpe & The Magnetic Zeros. Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce morceau, de sa mélodie entrainante, de ses chœurs, de ses cuivres et de la bonne humeur qui s’en dégage. C’est sorti en 2009 et si vous êtes passés à côté, il n’est pas trop tard pour vous rattraper ! A découvrir sur « Up from Below », leur premier album ou en live grâce à des prestations endiablées et très convaincantes.
Et puisqu’on y est si bien de l’autre côté de l’Atlantique, on y reste avec un groupe dont vous êtes très (trop !)nombreux à ne pas en avoir entendu parler, il s’agit de Portugal. The Man. Depuis 2006, ce quatuor originaire d’Alaska garde le rythme effréné d’un album par an. « The Satanic Satanist », leur quatrième opus, est sorti cet été et il aurait pu (et dû) être celui qui les aurait révélés à l’Europe entière. Encore raté. Malgré la qualité de cet album, lors de leur tournée européenne, ils sont restés cantonnés à jouer dans les petites salles devant une dizaine de personne et seulement quelques bloggeurs ont pris la peine de les chroniquer. C’est dommage, mais pas trop tard. Jetez-y une oreille, vous risquez d’apprécier. Leur prochain album est attendu pour dans quelques mois déjà. Quant à moi, je vous donne rendez-vous dans quelques semaines, en 2010. D’ici là, portez-vous bien et restez à l’écoute.