Dans la catégorie« Poids plumes. Moins de 2000 amis sur MySpace »
A ma gauche
A ma droite
Seagull avec « Dust Storm »
Autumn Picture avec « The Best is Still to Come »
Passons aux choses sérieuses. Il était temps. Fini les reprises de hits R’n’B. Fini les découvertes qui n’en sont plus vraiment. Passons à l’inconnu, au magnifique, à des artistes indépendants et bouleversants qui mériteraient bien plus que leurs quelques friends sur MySpace. A ma gauche, Seagull, un petit groupe australien qui, l’air de rien, sous l’égide de leur songwriter Chris Bolton, vient de sortir une petite pépite pop-folk. Et même si, c’est certain, ils ne débarqueront pas chez nous de si tôt, qu’est-ce que ça fait du bien. « Goodbye Wheater », leur premier opus est à découvrir absolument.
A ma droite, un autre de mes poulains. Lui, c’est Hubert Taschereau, il est canadien, il en est à son deuxième album et ce qu’il fait est d’une beauté magistrale, d’une tristesse hivernale. Deux disques mélancoliques et magnifiques. Des disques uniques. Prenez par exemple « The Field » le tout nouvel album d’Autumn Picture, vous envoyez 10€ à leur label et une édition limitée à 500 exemplaires de l'album traverse l’Atlantique et atterrit chez vous. Si ça c’est pas un super cadeau de noël. Mais ne pensez pas à moi, je l’ai déjà. Ces albums, personne n’en a encore parlé et pourtant, ils pourraient bien faire partie des meilleurs de l’année.
Evoluant déjà dans un collectif à l’âge de 14 ans, Patrick Wolf (et sa manière de jouer du violon) se fait repérer par Fat Cat Records, qui lui offre une table de mixage. C’est là que l’aventure commence, les dés sont lancés pour le jeune Anglais. En 2003, il sort son premier album: « Lycanthropy », chronique de son adolescence instable, entre violon classique, expérimentations électroniques, textes engagés et piano, flûtes, guitare et ukulélé; dont est issu « Paris ». On attend son 4e album, annoncé double, pour février 2009.
Owen Pallett, souvent mieux connu sous le nom de Final Fantasy, est un jeune violoniste canadien dont la liste de collaborations de qualité s’allonge sans cesse. Jouant d’abord dans un trio, il s’émancipe ensuite pour aider notamment Arcade Fire et les Hidden Cameras. Les bonnes critiques pleuvent sur son 1er album solo en 2005, mais l’attention devient constante depuis « He Poos Cloud » en 2006. Des albums qu’il défend seul sur scène, comme un grand, seulement accompagné de son violon. La grande classe.
Dans la catégorie« Folk déglinguée en cinq lettres »
A ma gauche
A ma droite
Tunng avec « Pool Beneath The Pond »
Psapp avec « Rear Moth »
Si je devais classer les découvertes de ces dernières années, Tunng figurerait clairement en tête de liste. Rencontré une belle nuit d’été 2005 dans le Parc Royal de Bruxelles, c’est le groupe qui m’a guidé dans les méandres de l’électro-folk (ou folktronica, ou weird-folk, ou ce que vous voulez). Dans le labo de Tunng on mélange le xylophone avec des gros beat, le banjo avec du beep-bleep, les choeurs et le mélodica… et le miracle se produit. Une musique à la fois surprenante et envoûtante qui se décline avec brio sur trois albums et un EP dont est issu « Pool Beneath The Pond ».
« Psapp », un nom étrange, une onomatopée qui colle bien à ce duo qui accompagne des textes pas toujours drôles (le très beau « Leaving in Coffin ») avec les sons qui sortent de différents jouets. Comme Tunng, ils sont anglais, un peu barges et figurent sur la compilation « Future Folk », une référence pour les amateurs du genre. Leur quatrième album « The Camel's Back », contient un peu plus de swing et de piano mais toujours autant de chats – qu’ils dessinent et fabriquent eux-même avant de les lancer dans le public. On est bricoleur ou on ne l’est pas…
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