Dans la catégorie« Pop-Rock Made in Belgium (…Flemish Belgium) »
A ma gauche
A ma droite
Absynthe Minded
avec « There is Nothing »
Mintzkov
avec « Return & Smile »
Dans le déluge de groupes belges plutôt mauvais et inintéressants s’il y en a bien un qui tire son épingle du jeu, c’est Absynthe Minded. Formé il y a maintenant 10 ans, ce groupe originaire de Gand a toujours réussi à rester humble et discret dans ce paysage musical. Leur seul objectif : la musique. Ça tombe bien c’est ce qui nous intéresse et c’est justement là que ça devient intéressant. Piano, violon, contrebasse, guitares, tout ça donne un joyeux foutoir et surtout une bonne touche d’originalité. Un groupe qui se démarque du courant pop-rock belge par son côté jazzy et… différent. En Belgique, leur dernier opus « There is Nothing » remonte à 2007. Depuis quelques mois, ils commencent à percer en France où pour l’occasion ils ont sorti « Introducing », une sorte de best-of de leurs trois derniers albums. Actuellement en tournée dans l’hexagone.
Le cas de Mintzkov est un peu particulier. Quasiment inconnus en Europe franco-anglophone, ils s’exportent plutôt bien Outre-Rhin, chez nos voisins les Teutons. Accessible, immédiate et efficace, leur pop-rock comporte pourtant quelques atouts qui devraient plaire au plus grand nombre. A l’image de ce « Return & Smile », leur second album « 360 degrees » est un enchainement de pistes énergiques, remuantes et bien ficelées. Situés quelque part entre leurs compatriotes de dEUS et de grands groupes anglo-saxons dits « de stade », les anversois de Mintzkov méritent qu’on jette une oreille attentive à leurs compositions. En tout cas, ce n’est pas la scène qui pourrait départager Absynthe Minded de Mintzkov car, dans un style différent, des deux côtés, c’est du tout bon ! Le Nord du Royaume belge regorge de groupes très intéressants.
Animal Collective, le groupe dont tout le monde parle en ce début d’année, a donc sorti un album bien décevant en regard des attentes qui n’avaient cessé de croître depuis fin 2008 (je vous l’accorde, je suis quasiment le seul à le penser). Mais de cette déception émerge toutefois quelques merveilles ; parmi elles ce My Girls à la touche très Panda Bear, où l’on retrouve cette ambiance aquatique caractéristique du dernier album solo de l’une des têtes pensantes du groupe. Et surtout une superbe déclaration d’amour à ses « girls »: I don’t mean to seem like I care about material things like a social status /
I just want four walls and adobe slabs for my girls.
Alors, qui pour tenir tête à une chanson pareille? J’aurais pu aller chercher du côté des pointures pour faire plus fort qu’Animal Collective : Antony and the Johnsons, Franz Ferdinand. Mais finalement, pourquoi pas un groupe encore totalement inconnu, mais qui tient déjà un magnifique titre qui tiendra sans doute toute l’année. Et pas totalement inconnu pour tout le monde peut-être car derrière Here We Go Magic se cache le nouveau projet du songwriter folkeux Luke Temple. On retrouve la petite touche folk sur les premières secondes, avant de partir totalement ailleurs, pour un voyage psychédélique quelque part entre Afrique et Caraïbes, non sans faire un petit détour dans l’espace au passage!
C’est assez étonnant de constater que la blogosphère francophone ne se soit pas encore émerveillée devant The Antlers, je serais donc, à peu de choses près, le premier à vous en parler. Ils sont trois, ils sont new-yorkais et ils planchent depuis près de deux ans sur « Hospice », un deuxième album qui sortira le 3 mars prochain. Un nom et un album à retenir puisqu’ils pourraient bien faire parler d’eux en 2009. Two commence pourtant assez facilement, quelques notes répétées à l’infini, une mélodie simple et constante sur lesquels viennent peu à peu s’ajouter d’autres instruments et une histoire plutôt triste. N’hésitez pas à, à votre tour, répandre la bonne nouvelle ; ce morceau entre officiellement en lice pour être l’un des meilleurs de l’année. En plus quand c’est téléchargeable gratuitement chez eux, ne vous en privez pas. Soutenez-les !
Après ça, difficile de trouver des concurrents à la hauteur de The Antlers. A la base, je voulais qu’ils soient aussi new-yorkais, inconnus et plutôt sympa, mais je ne les ai pas trouvés. Alors je vais les opposer à une plus grosse pointure et surtout à un autre hit imparable : The Rat de Dead Confederate. C’est sombre, c’est ténébreux mais c’est sublime. Ça prend aux tripes (ou à la rate) et ça reste un éclair de génie dans la petite discographie de ce groupe d’Athens, Georgia, USA. Le reste de leur répertoire est en effet nettement moins bandant. Ça fait longtemps que je voulais vous en parler, je profite donc de cette battle faite à l’arrache pour vous les faire découvrir. En espérant que vous puissiez profiter de ces deux morceaux très différents. 'Cause I'm a rat. There's no mistake. Bag and burn. Bang Bang.
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