The Tallest Man On Earth
avec « I Won’t Be Found »
Vandaveer
avec « A Mighty Leviathan Of Old »
Régulièrement, on nous annonce le nouveau Dylan, alors que ce dernier est bien vivant (son nouvel album vient d’ailleurs de sortir, le 33e). Il y a eu Willy Mason il y a quelques années, et donc The Tallest Man On Earth l’an dernier. Mais avouons-le, difficile, non, impossible de ne pas faire allusion au grand
Bob quand on parle de Kristian Mattson (ah oui, en fait le garçon n’est ni le plus grand homme sur terre, ni américain, il est suédois). Seul à la guitare acoustique avec sa voix nasillarde, il nous ramène sur son premier album 45 ans en arrière, à l’époque où Bob Dylan n’avait pas encore découvert l’électricité, les sifflets du public ou les accidents de motos.
Derrière le nom de Vandaveer, on trouve cette fois Mark Charles Heidinger et sa soeur, Rose Guerin. Eux sont bien américains, mais leur dernier album Divide & Conquer ne fait pas tant penser que ça à Bob Dylan. Vandaveer amène une sensibilité pop à sa folk, avec les voix de Mark et Rose qui se mêlent, et la voix de Mark qui rappelle Damien Rice quand elle monte dans les aigus. Si on pense à Bob Dylan, outre le clin d’oeil du titre Beverly Cleary’s 115th Dream, c’est à cause de ce A Mighty Leviathan Of Old, avec la voix qui est plus grave et nasillarde également, et à cause de cette façon d’emmener tout de suite l’auditeur dans la chanson, pour un tourbillon de cinq minutes qui ne vous lâche pas.
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Ticor
avec « Love in Paris »
Max Richter
avec « The Haunted Ocean Pt. 1 »
C’est l’histoire d’une séduisante jeune femme de 50 ans, interprétée par Nathalie Baye, qui s’offre régulièrement les services sexuels de jeunes Escort Boys et… qui tombe amoureuse. Un scénario bateau mais qui reflète une certaine mouvance de comédies françaises qui, à défaut de briller par leur scénario et leur réalisation, rayonnent par leur bande originale. C’est le cas par exemple de Notre univers impitoyable, film de très moyenne facture avec Thierry Lhermitte, mais dont la BO signée par Sébastien Schuller impose le respect. C’est aussi le cas du film Cliente, sorti il y a quelques mois dans les salles, c’est le genre film qu’on oublie rapidement mais qui marque par la beauté de certains morceaux de sa BO. C’est le cas de ce magnifique Love in Paris de Ticor. Une artiste inconnue, qui n’a ni MySpace, ni page web, et dont il est impossible de trouver la moindre info sur le net. Elle signe pourtant trois morceaux de la BO et elle trouve aisément sa place sur Listen2Fight. Ticor, J’adore.
Si « sympathique mais merdique » sont deux qualificatifs qui collent plutôt bien à Cliente, pour Valse avec Bachir de Ari Folman, ce sera plutôt « marquant et intéressant » qui lui seront attribués. Si le film en lui-même n’est sans doute plus à présenter aux fins connaisseurs que vous êtes, il est néanmoins bon de s’attarder sur son Original Soundtrack composée par Max Richter. Une bande originale riche et variée composée par un artiste/pianiste de talent. Si Richter y joue 18 des 20 titres, c’est un pur bonheur de retrouver au milieu de ses compositions classiques deux OVNIS, deux titres en provenance directe des années 80 : OMD avec Enola Gay et PIL avec This Is Not a Love Song. Tout simplement génial. Surtout que le reste de l’album est à la hauteur des plus grands compositeurs de soundtrack. On y retrouve ainsi la poésie et « remarquabilité » d’un certain Clint Mansell, entre autre compositeur de Requiem for a dream et de The Fountain. A voir ET à écouter.
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Elvis Perkins in Dearland avec « Doomsday »
Bosque Brown avec « Went Walking »
Elvis Perkins a gardé la troupe qui l'a accompagné en tournée et s'est transformé en groupe. Au saloon du coin, les cow-boys viennent se détendre après une dure journée de labeur. Sur scène, ça pétarade dans tous les sens avec orgue, harmonica, grosse caisse ou trombone. Malgré tout Elvis a encore en tête les démons du passé, et ça se ressent dans les textes ou dans les quelques ballades présentes sur l'album. L'occasion pour ces messieurs de tenter de séduire les "filles" du saloon, alors que les autres finiront en poor lonesome cow-boy, à chialer dans leur bière.
Avec Bosque Brown on est plutôt bien au chaud dans le ranch, à l'abri des dangers. On fait avec ce que l'on a sous la main: une guitare, le piano qui se fait une petite place dans la pièce où tout le monde s'est réuni, autour du feu. Le dépouillement de la musique avec cette voix très en avant dans le mixage fait beaucoup penser aux Walkmen, même si la musique est ici beaucoup plus folk que rock. Il y a d'ailleurs trois titres a capella sur l'album, un morceau en trois parties qui sert de fil rouge tout du long de Baby, la belle surprise folk de ce début d'année.
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Cherbourg
avec « Never Love Again »
Ice Palace
avec « Just Wait »
Cherbourg, mes nouveaux poulains. Je suis prêt à miser un paquet de Chokotoff sur ces anglais qui font leurs premiers pas sur la scène musicale. Fraîchement signés sur Rough Trade (pas si mal pour un début !), en février 2009, ils sortaient un premier EP 4 titres Last Chapter of Dreaming. Maintenant, les voilà qu’ils tournent un peu partout en Europe. Ils seront d’ailleurs de passage en Belgique à la mi-mai en première partie de DM Stith, qui lui ne devrait pas vous être inconnu. Nettement influencés par les canadiens d’Arcade Fire, ces quatre gaillards entretiennent eux-aussi un goût prononcé pour les hymnes épiques. Je suis juste totalement emballé et j’attends l’album avec impatience. Cherbourg, un nom qu’on risque de devoir retenir pour la suite.
Il n’y a pas si longtemps, je vous avais fait l’éloge des américains de Cloud Cult. Le groupe originaire du Minnesota a monté son propre label eco-friendly, j’ai nommé Earthology Records. Pour fêter ça, ils viennent de signer un premier disque, celui d’un petit groupe originaire du même Etat: Ice Palace. En plus de ça, ils les prennent sous leurs ailes et tournent actuellement ensemble dans une tournée 100% écologique (et 100% américaine). Ice Palace, c’est 4 mecs et une fille qui produisent un son vraiment bien ficelé, aux multiples facettes, tantôt énergique, tantôt mélancolique, mais toujours porté pour la voix grave d’Adam Sorensen. Le résultat, c’est 10 titres vraiment superbes et un deuxième album Wonder Subtly Crushing Us qui sortira ces prochains jours aux States.