Dans la catégorie« Des Nord-américains qui font des choses bien»
A ma gauche
A ma droite
Stars
avec « Take Me to The Riot »
Faded Paper Figures
avec « Logos »
Dans cette pop-battle, Stars fera office de favori car même s’ils restent relativement peu connus sur le continent européen, ces canadiens n’en sont pas à leurs débuts et traînent déjà derrière eux une bonne série d’albums. S’il se compose de 5 musiciens, c’est bien autour d’un duo mixte de voix que s’articule le groupe et que prend la magie de Stars. Souvent pop, parfois plus electro, dans leur répertoire, je ne saurai que vous conseiller le tragique « Your ex lover is dead » ou l’entrainant « Take me to the riot » ici présent. Si sur album tout n’est pas passionnant, après avoir eu la chance de les voir sur scène en 2007, je peux vous avouer que l’exercice scénique ajoute beaucoup de crédit au groupe. A découvrir sur scène donc.
Les outsiders du jour, ce sont les 3 californiens de Faded Paper Figures. Totalement inconnus (et non distribués) chez nous, ces jeunes gens ont pourtant sorti l’année dernière un album electro-pop totalement brillant, faisant même de ceux-ci ma révélation 2008. Si leurs concurrents de Stars s’en sortent déjà plutôt bien en matière d’écriture, les textes intellos et surtout ultra-référencés de FPF sont géniaux. Ajoutez à cela un duo de voix posé sur des sonorités mélodiques à souhait et vous aurez, je l’espère, une jolie surprise. C’est frais, triste ou sautillant, ça dépend, et si vous les avez ratés en 2008, il n’est pas trop tard pour les adopter, la grisaille hivernale s’en ira très vite alors. Une véritable bouffée d’air frais.
Dans la catégorie« Les chanteuses suédoises qui ont des problèmes avec la vie »
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A ma gauche
A ma droite
Frida Hyvönen
avec « Sic Transit Gloria »
El Perro Del Mar
avec « Party »
« Qu’un être du sexe opposé au mien me jette à l’âme la fulgurante éclaboussure de son gai désespoir et je craque. » Cette phrase de Desproges à laquelle je souscris s’applique fort bien aux deux chanteuses du jour. A ma gauche, un humour noir faussement désespéré venant d’une des parolières suédoises les plus douées. Avec son seul piano, des mélodies imparables et des saillies irrésistibles, le court Until Death Comes (tout un programme) l’installait comme un songwriter de haut vol. Silence Is Wild, sorti il y a quelques semaines à peine, la voit encore étoffer ses orchestrations et son répertoire pour nous offrir un des albums les plus brillants de l’année. Frottez-vous à ce Sic Transit Gloria, un peu froid sans doute d’un premier abord, mais qui laisse transpirer tellement d’humanité qu’on ne peut qu’y revenir encore et encore.
A ma droite, avec des airs de Françoise Hardy qui aurait perdu récemment son félin favori, la Suédoise Sarah Assbring a illuminé notre année musicale 2006 de son excellent premier album appelé El Perro Del Mar, le nom de son projet. On y trouvait une narration chronologique d’une rupture, avec rédemption finale, sur un mur du son à la Phil Spector version miniature qui fonctionnait à merveille. Les paroles douces-amères étaient presque susurrées avec un ton d’oiseau qui a mal vécu la chute de la branche. Son second album (Valley of The Stars) paru cette année est moins brillant, certes, mais renoue avec cette chaleur cotonneuse et paradoxale qui emmitoufle les cœurs en peine. L’extrait proposé est tiré du premier album et a été choisi pour le contraste entre des paroles presque enjouées et un ton qui laisse à penser qu’elle en finirait bien pour de bon.