Cherbourg, mes nouveaux poulains. Je suis prêt à miser un paquet de Chokotoff sur ces anglais qui font leurs premiers pas sur la scène musicale. Fraîchement signés sur Rough Trade (pas si mal pour un début !), en février 2009, ils sortaient un premier EP 4 titres Last Chapter of Dreaming. Maintenant, les voilà qu’ils tournent un peu partout en Europe. Ils seront d’ailleurs de passage en Belgique à la mi-mai en première partie de DM Stith, qui lui ne devrait pas vous être inconnu. Nettement influencés par les canadiens d’Arcade Fire, ces quatre gaillards entretiennent eux-aussi un goût prononcé pour les hymnes épiques. Je suis juste totalement emballé et j’attends l’album avec impatience. Cherbourg, un nom qu’on risque de devoir retenir pour la suite.
Il n’y a pas si longtemps, je vous avais fait l’éloge des américains de Cloud Cult. Le groupe originaire du Minnesota a monté son propre label eco-friendly, j’ai nommé Earthology Records. Pour fêter ça, ils viennent de signer un premier disque, celui d’un petit groupe originaire du même Etat: Ice Palace. En plus de ça, ils les prennent sous leurs ailes et tournent actuellement ensemble dans une tournée 100% écologique (et 100% américaine). Ice Palace, c’est 4 mecs et une fille qui produisent un son vraiment bien ficelé, aux multiples facettes, tantôt énergique, tantôt mélancolique, mais toujours porté pour la voix grave d’Adam Sorensen. Le résultat, c’est 10 titres vraiment superbes et un deuxième album Wonder Subtly Crushing Us qui sortira ces prochains jours aux States.
4 mars 2009. 6h08 du mat’. Traversée de l’Ecosse en train. A cette heure-ci, les wagons sont déserts. A mes côtés, personne. A ma droite, la mer baigne dans l’obscurité. Dans mes oreilles, tellement plus. Pleins d’instruments, de bruitages et de voix. Il faut dire que pour Manu et moi, créateurs de L2F, la découverte de Cloud Cult fut une véritable révélation. En avril dernier si l’album était passé relativement inaperçu dans les chroniques d’Erwan et de Marc, nous, il nous a époustouflé. Un album frais et varié qui s’inscrit dans la durée et qui procure à son auditeur toute une série d’émotions. Un album qui vous prend. A grands renforts de cuivres, de violons, d’electronica et de divers bruitages, il vous fera passer de la ballade romantique au hip-hop comme pour rire. Les maitres mots : aventure et diversité. Et pour ajouter encore un peu plus de mystère (et d’attrait ?) à ce groupe, sachez que vous ne les verrez sans doute jamais sur scène en Europe. Hé oui, ces américains 100% verts ne sont pas près de prendre l’avion. Pas grave. We are now approaching… Heaven.
Le même jour, de l’autre côté de la Manche, j’atterris chez HugNation : chaque soir à la même heure des milliers de doux dingues se réunissent à l’initiative de John Halcyon Styn pour un câlin collectif virtuel. Hum. Forcément, un gourou avec des cheveux rose ne peut pas être bien méchant… Son hymne ? Mu de Justin Connor. Ancien acteur, ce dernier s’est tourné vers la religion hindoue et enregistre désormais des petits trips sonores chez lui, à L.A. Son premier album, Kaliyuga, fourmille d’idées et d’influences diverses. Mais c’est lorsqu’il se lache dans ses gospels barrés que Connor prend toute son ampleur. On avait plus connu une telle envie de chanter en chœur et de taper dans les mains depuis le Screamadelica de Primal Scream ! En ces temps troublés, mes frères et sœurs, un petit retour dans les seventies ne nous fera pas de mal. Le soleil se lève sur une plage californienne. George Harrison vient de rentrer de Bombay et roule un p’tit joint avec Fatboy Slim. Sous un palmier, Syd Barret joue de la gratte avec Beck. Vous reprendrez bien un peu de patchouli ?
Les instigateurs…… étaient fort occupés ces derniers temps. Pour vous récompenser de votre patience, nous vous offrons une battle croisée et surtout deux découvertes qui nous tiennent à coeur. A vos votes !
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