L’équipe anglaise. La réunion inespérée d’un des maitres de l’électro et du jeune prodige qu’il a partiellement engendré. Willy Bevan a.k.a Burial qui cultive l’anonymat comme il compose sa musique : loin de tout et pourtant si proche de nous, caché à l’intérieur de nos enceintes. Comme sur son merveilleux disque de 2007 : Untrue. Et Kieran Hebden qui est surtout connu comme la tête pensante de Four Tet et auteur sous ce nom d’une poignée de classiques d’expérimentations électroniques. C’est aussi le fondateur du tout jeune label TEXT Records sur lequel est sorti ce disque atypique. Un disque sans titre, sans image et avec seulement deux titres de neuf minutes chacun. Du coup il va falloir un peu plus de temps que d’habitude pour découvrir cet envoutant « Wolf Cub ».
De l’autre côté, l’équipe allemande. L’affaire était déjà lancée depuis quelques années mais toujours en attente de confirmation sur disque. Avec Sacha Ring (Apparat), plutôt dans l’électro d’orfèvre sur B-Pitch Control dans le rôle du gentil flic. Et les deux compères de Modeselektor, qui eux se spécialisent dans le remix bourrin à la hache et les disques survoltés, dans celui de la brute épaisse. L’association promettait des enchainements plutôt rudes entre la finesse et la barbarie. Mais pour ce disque éponyme, ils ont choisi une troisième voie entre techno étouffée, électro timide et envolées reggae douteuses. Sur « Seamonkey », meilleur prestation du trio, on reconnaitra sans peine les rythmiques saccadées de Modeseleketor et les nappes inquiétantes d’Apparat.
Et voilà c’est le clashL’air de rien on aime bien l’électro chez L2F. Et on aime bien se taper dessus aussi, mais ça vous le saviez déjà… Alors quand ToX arrive à placer tous les petits frenchies branchés en une seule battle, Manu, un peu jaloux, ne peut s’empêcher d’y mettre son grain de sel et de réagir. On a décidé de régler ça entre hommes, sur le ring, avec cette première double battle placée sous le signe du dancefloor. Alors vous êtes plutôt judo ou boxe française ?
Dans la catégorie« Les français, rois du remix? »
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Yuksek
avec « Lisztomania »
Vitalic
avec « The Parachute Ending »
N’en déplaise à Erwan, un bon petit remix n’a jamais tué personne ! La recette de cette battle est on ne peut plus simple : 100 % française, ou encore des français qui remixent des français. Impossible de passer à côté du DJ caenais qu’est Yuksek. Entre ses live déchainés, ses prestations télé et ses remix branchés, ce petit gars s’est forgé en quelques mois une place de choix sur la scène électronique européenne et mondiale. La preuve : ses compatriotes de Phoenix, récemment de retour avec un excellent nouvel album, on fait appel à lui pour remixer leur premier single Lisztomania. Ainsi présent sur « Lisztomania EP The Remixes », ce remix de Yuksek pourrait simplement être une des tueries de l’été. L’original de Phoenix, c’est par ici.
Un peu moins doux pour les oreilles mais tout aussi efficace sur les dancefloor, le remix par Vitalic de The Parachute Ending de ses compatriotes français de Birdy Nam Nam. On reste toujours encore un peu plus ancré dans la France puisque ce morceau a été produit par Justice. Un morceau qui aurait d’ailleurs pu être de ces deux gigolos français tant les sonorités de celui-ci semblent tout droit sorties des mains du duo d’Ed Banger. Le beat, la basse vrombissante, le synthé lead : tout y est ! Comme d’hab, vous pouvez retrouver le quatuor électro français de Birdy Nam Nam cet été un peu partout en Europe (Eurockéennes, Benicassim, Pukkelpop, Rock en Seine,…) et même chose pour Vitalic. L’excellentissime clip original de Birdy Nam Nam, par ici.
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Handsomeboy Technique
avec « Magnificent Mass »
80Kidz
avec « Go Mynci »
Les Tamperers, Chumbawamba, OMC… Fin des années 90, dance et hip-hop faisait plutôt bon ménage. Une basse franche, un kick bondissant, un rappeur de derrière les fagots et tu l’avais ton hit. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin. Depuis que Benny Benassi et Justice ont salopé les synthés, adieu innocence et légereté, bonjour dance garage et compressée. Mais rassure toi, amateur de clochettes et de mélodies accrocheuses, le pays du Soleil Levant sera toujours là pour toi. DJ joyeux et décomplexé, Handsomeboy Technique embarque les pom pom girls de The Go! Team et nous ramène au temps des rires et des chants.
Ce qui n’empêche pas ses compatriotes de suivre la ten-dance (héhé). La légende veut d’ailleurs que les 80Kidz se soient rencontrés dans une soirée consacrés aux DJ français les plus hypes. Après avoir fait leurs armes avec quelques remixes, le trio vient de boucler son premier album. Sur celui-ci, Go Mynci n’est que le point de départ d’un voyage chahuté. Certes, on navigue bien dans la galaxie électro-bourrine d’Ed Banger (This is My Shit), mais les droïdes futés qui sont aux commandes n’auraient pas dépareillé dans l’atelier de Vector Lovers (7inch pop). Au final, un disque à la croisée des deux mondes qui devrait plaire aux clubbers tant européens que japonais.
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King Creosote avec « Rims »
Jagat Skad avec « Far from done »
Depuis la disparition du Beta Band en 2004, j’ai toujours été à la recherche de nouveaux groupes capable de rivaliser avec eux en termes d’ouverture et d’audace. Avec King Creosote, c’est sur, on tient le bon bout. Outre le fait qu’on retrouve l’ex-Beta leader Steve Mason sur le single Coast On By, l’album « Flick The V’s » balance allègrement entre l’électro de No One Had It Better et la polka du Rims ici présenté. Si vous aimez, préparez vous à passer un week-end à écouter ses quarante premiers albums…
De Jagat Skad, on sait tout au plus qu’il s’agit d’un collectif berlinois en perpétuelle mutation depuis une dizaine d’année. Cette discretion biographique ne les empêche pas d’enregistrer album sur album… Tantôt ambient, tantôt folk et pourquoi pas noise, le groupe se cherche mais tombe souvent très juste. Et chose rare quoi qu’on en dise, toutes leurs productions, y compris l’excellent « Everybody Knows We’re Thieves » sont en libre téléchargement sur leur site. Une stratégie qui paye, puisqu’on parle enfin d’eux sur L2F !
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Naive New Beaters
avec « Get Love »
Samuraj Cities
avec « Spoonful Of Talk »
Après s’être affublés de pseudos idiots (EuroBelix, David Boring), après avoir dévalisés la garde-robe de leurs parents, ils ne leur restaient plus qu’à s’inventer une histoire et à se trouver un nom : ce sera Naive New Beaters et ils débarqueront tout droit de la West Coast in USA… Ou pas… Le décor était planté, il leur restait à synchroniser leurs chorégraphies millimétrées et à trouver la manière d’exploiter tout ça sur scène. Aussi fourre-tout que le groupe, leur musique est un mélange d’electro, de hip-hop et de rock. Ils sont totalement déjantés et absolument géniaux. Bien qu’après trois morceaux on ait compris la recette, ils réussissent à maintenir le public en haleine avec leur énergie, leur présence scénique incroyable et surtout avec leurs tubes entêtants, à l’image de ce Get Love. Pour mieux comprendre tout ça, je vous invite à regarder ces quelques vidéos. On n’avait plus connu une telle hype en France depuis Justice.
Y’a des groupes comme ça qu’on n’oublie pas. Il y a deux ans, je les avais vu en première partie de leurs compatriotes de I’m From Barcelona. A l’époque, les quatre vikings suédois de Samuraj Cities présentaient leur premier album « Cheap Deluxe » dont se démarquait surtout un fantastique single : Thxa1000000. Deux ans plus tard, alors que tout le monde semble les avoir oubliés, ils sortent un fabuleux deuxième album « Mixed Up Record Collections ». On efface les imperfections du premier album, on y ajoute un côté électronique encore plus prononcé, on ne jette rien et on obtient un concentré de 11 tubes. C’est souvent énervé, parfois crade, pas toujours accessible et quelques fois bien rentre-dedans. Loin de la hype parisienne, ils sortent pourtant un excellent album electro-rock dont personne ne parle et qui mériterait pourtant d’attirer l’attention, aussi bien celle du public que celle des tourneurs européens.