Dans la catégorie« Bien mélanger avant de servir frappé »
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Woods avec « Gypsy Hand »
Plants And Animals avec « Sea Shanty »
Honneur au dernier arrivé. Woods est un groupe de Los Angeles qui a sorti son premier album nommé Songs Of Shame (franchement, y’a pas de quoi….) cette année. Comme souvent de nos jours, les entomologistes musicaux que nous tentons parfois d’être sont décontenancés. Parce qu’à un folk pastoral qui ne détonne pas dans le paysage, ils ont injecté une solide dose de psychédélisme et de guitares très ‘free’, pouvant même évoquer l’acide des guitares de Can ou du Floyd originel. Le tout sans jamais se départir d’une accessibilité pop. En toute logique, les amateurs d’étrangetés impeccablement composées (on n’est parfois pas loin du classicisme d’un Neil Young) mais interprétées avec liberté devraient s’y retrouver. D’autant plus que si les ingrédients sont déjà, disons, mûrs, le son un peu lâche est typique de notre époque. Recyclage, oui, passéisme, non. Allez, patchouli pour tout le monde, c’est moi qui régale…
Mais je suis conscient que le mélange prend mieux sur la longueur d’un album que sur un extrait difficile à isoler. Ce sera donc Gypsy Hand qui va s’y coller puisque pas mal des ingrédients précités s’y retrouvent, avec une guitare débridée qu’on avait un peu perdu l’habitude d’écouter.
L’adversaire du jour était donc tout trouvé puisque l’an passé un autre groupe avait plongé avec bonheur dans une certaine idée des seventies. Il a constitué tout simplement un de mes albums préférés de 2008, et un des rares a avoir été réécouté dans son entièreté depuis.
Quand on mélange plusieurs boissons, le risque est grand d’obtenir un peu appétissant liquide brunâtre. La métaphore très puissante fonctionne aussi avec la musique tant toutes les hybridations ont été tentées avec des fortunes diverses. Dans les indéniables réussites, il y a donc Parc Avenue de Plants And Animals (super nom crétin, j’adore). Moins rêche dans le son, plus ample d’emblée, le cocktail proposé ne vous mettra à l’abri de rien, même pas d’un funk endiablé.
Le trio Montréalais n’est clairement pas un groupe à singles. Donc la consommation complète de l’album est plus qu’encouragée. Un petit échantillon pour la baston parce qu’on est quand même là pour ça. Comme pour le groupe d’en face, c’est une des plus éclectiques que je vous propose, un ensoleillé Sea Shanty qui donne un petit aperçu des bonheurs sonores que vous rencontrerez.
Et voilà c’est le clashL’air de rien on aime bien l’électro chez L2F. Et on aime bien se taper dessus aussi, mais ça vous le saviez déjà… Alors quand ToX arrive à placer tous les petits frenchies branchés en une seule battle, Manu, un peu jaloux, ne peut s’empêcher d’y mettre son grain de sel et de réagir. On a décidé de régler ça entre hommes, sur le ring, avec cette première double battle placée sous le signe du dancefloor. Alors vous êtes plutôt judo ou boxe française ?
Dans la catégorie« Les français, rois du remix? »
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Yuksek
avec « Lisztomania »
Vitalic
avec « The Parachute Ending »
N’en déplaise à Erwan, un bon petit remix n’a jamais tué personne ! La recette de cette battle est on ne peut plus simple : 100 % française, ou encore des français qui remixent des français. Impossible de passer à côté du DJ caenais qu’est Yuksek. Entre ses live déchainés, ses prestations télé et ses remix branchés, ce petit gars s’est forgé en quelques mois une place de choix sur la scène électronique européenne et mondiale. La preuve : ses compatriotes de Phoenix, récemment de retour avec un excellent nouvel album, on fait appel à lui pour remixer leur premier single Lisztomania. Ainsi présent sur « Lisztomania EP The Remixes », ce remix de Yuksek pourrait simplement être une des tueries de l’été. L’original de Phoenix, c’est par ici.
Un peu moins doux pour les oreilles mais tout aussi efficace sur les dancefloor, le remix par Vitalic de The Parachute Ending de ses compatriotes français de Birdy Nam Nam. On reste toujours encore un peu plus ancré dans la France puisque ce morceau a été produit par Justice. Un morceau qui aurait d’ailleurs pu être de ces deux gigolos français tant les sonorités de celui-ci semblent tout droit sorties des mains du duo d’Ed Banger. Le beat, la basse vrombissante, le synthé lead : tout y est ! Comme d’hab, vous pouvez retrouver le quatuor électro français de Birdy Nam Nam cet été un peu partout en Europe (Eurockéennes, Benicassim, Pukkelpop, Rock en Seine,…) et même chose pour Vitalic. L’excellentissime clip original de Birdy Nam Nam, par ici.
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Handsomeboy Technique
avec « Magnificent Mass »
80Kidz
avec « Go Mynci »
Les Tamperers, Chumbawamba, OMC… Fin des années 90, dance et hip-hop faisait plutôt bon ménage. Une basse franche, un kick bondissant, un rappeur de derrière les fagots et tu l’avais ton hit. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin. Depuis que Benny Benassi et Justice ont salopé les synthés, adieu innocence et légereté, bonjour dance garage et compressée. Mais rassure toi, amateur de clochettes et de mélodies accrocheuses, le pays du Soleil Levant sera toujours là pour toi. DJ joyeux et décomplexé, Handsomeboy Technique embarque les pom pom girls de The Go! Team et nous ramène au temps des rires et des chants.
Ce qui n’empêche pas ses compatriotes de suivre la ten-dance (héhé). La légende veut d’ailleurs que les 80Kidz se soient rencontrés dans une soirée consacrés aux DJ français les plus hypes. Après avoir fait leurs armes avec quelques remixes, le trio vient de boucler son premier album. Sur celui-ci, Go Mynci n’est que le point de départ d’un voyage chahuté. Certes, on navigue bien dans la galaxie électro-bourrine d’Ed Banger (This is My Shit), mais les droïdes futés qui sont aux commandes n’auraient pas dépareillé dans l’atelier de Vector Lovers (7inch pop). Au final, un disque à la croisée des deux mondes qui devrait plaire aux clubbers tant européens que japonais.
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Message to Bears
avec « At The Top Of This Hill »
The Soul’s Release
avec « Where The Trees Are Painted White »
Malgré son intérêt et cela autant pour l’artiste que pour l’auditeur (du moins dans l’optique de découvertes), le split album reste un art plutôt méconnu et fort peu utilisé par les groupes de nos contrées. Pour les anglophobes et les non-initiés, cela consiste, pour deux ou plusieurs groupes, à partager un cd mais aussi les coûts de production. Dans le cas présent, les cinq premières pistes de cet album sont squattées par Message to Bears. Vingt petites minutes pour découvrir et s’émerveiller devant les douces mélodies instrumentales de ce jeune anglais. Hé oui, car aussi surprenant que cela puisse paraitre, un seul et même homme, Jerome Alexander, se cache derrière Message To Bears. Surprenant et vachement intéressant.
Pour remplir la galette et pour partager les dix pistes qui feront de ce chef d’oeuvre un album et non un EP, Message to Bears s’est uni à The Soul’s Release. Un américain pour rejoindre cet anglais dans une union instrumentale. Dans ces cas là (post-rock et musiques instrumentales), on peut parfois avoir du mal à tenir sur la longueur. C’est quelques fois soporifique et/ou chiant. Ici, ce n’est pas le cas. C’est passionnant. Grâce aux deux groupes qui sont très bons ou justement grâce au split-album qui permet de découvrir cinq morceaux de groupes et d’univers différents ? Je ne sais pas trop… un peu des deux peut-être. Mais parfois, il ne faut pas se poser trop de questions. Juste profiter et se laisser bercer.
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Toy Fight avec « High Noon »
Revolver avec « Balulalow »
Les plus fidèles lecteurs de L2F se rappelleront peut-être de ma première battle, déjà dans la catégorie nouvelle pop française, qui opposait Orouni à MiLK & Fruit Juice. Je reviens vers cette catégorie cette fois-ci car viennent de sortir ce printemps deux albums de pop par deux groupes parisiens. Il y a un mois c'est Toy Fight qui sortait Peplum, un deuxième album qui reprend les choses où le groupe les avait laissé en 2006 lors de la sortie de Anagram Dances, album posthume qui aurait dû rester le seul du groupe. Et puis City Slang a entendu une chanson qui allait devenir ce High Noon, morceau irrésistible, tubesque, aux choeurs addictifs. Et ils ont donc décidé de les convaincre de se remettre au boulot. Bien leur en a pris car Peplum est tout simplement l'un des albums les plus frais et attachants de l'année !
De l'autre côté, Revolver (je ne vous ferais pas l'injure de vous dire de quel groupe ils tirent leur nom…) vient de sortir son premier album Music For a While au tout début du mois de juin. Un bel album qui mêle les deux influences majeures des trois membres du groupe, la pop et la musique classique (on trouve beaucoup de cordes sur leurs chansons). Seul reproche (récurrent dans les chroniques qui lui sont consacré) que l'on peut faire au groupe, le son très propre, trop propre. Tout est bien à sa place, rien ne dépasse d'une portée sur la partition. Alors que Toy Fight garde un esprit home-made en insufflant des éléments du quotidien dans leur musique (les voisins qui sonnent à la porte à la fin d'un titre à la trompette un peu bruyante), la production de Revolver lisse un peu trop leurs compositions.