Paul Banks, ce nom ne vous dit peut-être rien ; c’est pourtant le leadeur-auteur-compositeur-guitariste de l’un des groupes phare des années 2000 : Interpol. Et même si force est de constater que mon intérêt pour le groupe ne cesse de décroitre au fil des ans et des albums (dont la quatrième devrait paraître cette année), Interpol reste pour moi un groupe difficilement détrônable. Interpol, c’est aussi le souvenir de deux prestations live inoubliables. C’est comme ça, ça ne s’explique pas, la voix de Paul Banks mêlée à la maitrise musicale du groupe Interpol me procure un effet troublant et très touchant. Alors, quand Paul Banks reprend, réarrange et remix seul à la guitare acoustique « Narc » l’un des meilleurs morceaux du groupe, ça donne pour moi un morceau exceptionnel, un morceau magique, envouté, déchirant et terriblement triste.
Si le nom de Paul Banks ne vous évoquait rien, alors je peux mettre ma main à couper que vous n’avez jamais entendu parler de Julian Plenti. D’ailleurs même si vous êtes familier avec Interpol, il est fort probable que Julian Plenti vous soit parfaitement inconnu. Il s’agit du pseudonyme que Paul Banks utilisait à ses débuts et qu’il reprend aujourd’hui pour nommer son projet solo. Pas de doute, il s’agit bien de la voix, reconnaissable entre mille, de Paul. Au niveau des 11 morceaux qui composent ce premier album qui paraitra dans le courant du mois d’août sur le label Matador Records, ça reste complètement dans la veine d’Interpol, avec néanmoins quelques touches d’expérimentation. A l’instar de la douceur mélodique ce « Skyscraper », cet album Julian Plenti is … Skyscraper comporte de nombreuses et merveilleuses surprises et atteint … des sommets. Paul Banks, Qui es-tu?
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Conor Oberst
avec « Cape Canaveral »
The Little Hands Of Asphalt
avec « Oslo »
Son talent n’est plus à prouver. Auteur, interprète, compositeur et musicien, Conor Oberst, du haut de ses 29 ans, a déjà un lourd passé musical. En 1998, à 18 ans, il forme le groupe Bright Eyes et il crée son propre label « Saddle Creek ». Depuis, il sort à peu près un album par an. L’année dernière, il décide de mettre Bright Eyes de côté pour se lancer dans une carrière solo. Après un premier album éponyme sorti en août 2008, Conor continue son rythme infernal d’un album par an et vient de sortir Outer South, son deuxième album solo. Ultra-reconnu aux Etats-Unis, il tarde cependant à percer dans nos contrées. Et à l’écoute de ce merveilleux Cape Canaveral, c’est largement immérité.
A priori, avec leurs 852 amis et leur ridicule nom à rallonge, les norvégiens de The Little Hands Of Asphalt ne peuvent rien face à Conor Oberst. Ça, c’est pour la théorie, dans la pratique, c’est autre chose. Ils débarquent de nulle part, ou presque, et leur premier album Leap Years n’a rien à envier, ou presque, à ceux de l’ami Conor. Certaines ressemblances sont d’ailleurs frappantes voire troublantes, au niveau des textes, mais aussi des mélodies ou des instruments utilisés (harmonica ou guitares country). Tous les deux ont un sens aigu de la mélodie et de la mélancolie. De leurs compos, on peut en ressortir un peu plus léger ou un peu plus lourd, c’est selon. Mais en tout cas, c’est très joli.
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My Latest Novel
avec « Lacklustre »
The Irrepressibles
avec « In This Shirt »
Partir de jolies chansons conventionnelles et intimistes et leur faire tutoyer les étoiles était la recette gagnante des Ecossais de My Latest Novel sur leur premier excellent album appelé Wolves et sorti en 2006. Dans des perles comme Sister Sneaker, Sister Soul ou Pretty In Panic, ils maniaient la caresse et la claque avec une belle santé. Sur leur Death and Entrances à paraître très bientôt (le 19 mai, chez Bella Union), les moments paroxystiques sont gardés, mais les morceaux ont plus d’ampleur. Sont plus alambiqués sans doute. Mais ils ne se sont pas mués en groupe de stade. L’intensité, oui, mais pas le pompier. Quoiqu’en certains endroits la limite soit floue. Je vous propose donc Lacklustre. C’est sans doute le morceau de transition entre leur précédente façon plus artisanale à fort contraste et leurs visées actuelles. Disons qu’il montre l’ambition en restant assez humain. C’est clair ? Ecoutez donc.
« Vous ne le savez sans doute pas mais Morrissey et Antony sans ses Johnsons ont fait le sexe à qui mieux mieux et ils ont désormais une ribambelle de bébés qui ont formé une bien étonnante fanfare ». La formule de JD, le dj du podcast des Inrockuptibles est assez juste alors je la reprends en l’état.
On sait finalement peu de ce collectif anglais de 10 personnes qui évolue entre la musique et les arts du spectacle. Et ça se ressent dans le ton très grandiloquent qui se dégage de leur premier EP de 7 titres intitulé From the Circus… To The Sea et paru chez Rough Trade. Ils cherchent des fonds pour leur premier album. Donc, si vous voulez prolonger votre vote, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Le morceau présenté est In This Shirt et présente leur côté le plus classieux, où une seule voix et un entrelacs de cordes suffisent à faire monter la sauce.